Au cours des deux dernières décennies, la violence urbaine dans l’est du Congo a atteint une ampleur alarmante, cependent, il est rare qu’elle soit la priorité des politiques internationales et de l’attention médiatique. Villes Violentes, Société Violente analysent la violence urbaine sous l’angle de l’acceptabilité de l’utilisation de la violence et l’accessibilité de la violence, ou la facilité avec laquelle la violence peut être mobilisée. Réduire la violence nécessite de prendre en compte ces deux facteurs. En particulier, en renforçant le contrôle sur les mouvements du personnel de sécurité, en imaginant de nouvelles façons de traiter les contrevenants, en comprenant le processus de normalisation de la violence et en mobilisant les personnes impliquées dans la violence pour concevoir des programmes destinés à nouer un dialogue avec les jeunes et à les sensibiliser.
Le Projet Usalama est une initiative de recherche menée par des partenaires dont l’objectif est d’étudier la dynamique du conflit et de la violence et les effets de ces deux phénomènes sur la société congolaise. La troisième phase est quant à elle consacrée à « l’insécurité en ville » et au rôle des acteurs étatiques et non étatiques dans la mise à disposition d’outils pour la sécurité, ainsi qu’à la façon dont les citoyens perçoivent l’insécurité, leur vécu à cet égard et les réponses qu’ils y apportent. Cette troisième phase a été menée en partenariat avec le Groupe d’études sur les Conflits et la Sécurité humaine (GEC-SH), basé à Bukavu. Le projet part d’une série de questions: qui sont les principaux agents de la sécurité et de l’insécurité dans la ville? Quels sont les moteurs, les logiques et les tendances en matière d’insécurité urbaine? Comment les résidents perçoivent-ils l’insécurité? Et comment la gèrent-ils au quotidien?