Points saillants
- Bien que la majorité de leurs opérations se déroulent en zone rurale, les groupes armés de l’est du Congo ont des liens de longue date avec les centres urbains.
- Ces liens se sont intensifiés du fait du progrès technologique, notamment les communications mobiles, et la mobilité améliorée, en particulier grâce aux taxis-moto.
- Ces liens s’appuient sur des avantages réciproques : les partisans urbains améliorent leur influence politique et leurs activités commerciales, tandis que les groupes ruraux bénéficient de voies de communication et de réseaux d’approvisionnement.
- Bien que ces liens entre le rural et l’urbain soient essentiels pour la survie des groupes armés, les initiatives visant à lutter contre la mobilisation des groupes armés les ignorent largement. Ainsi l’efficacité de ces initiatives s’en trouve restreinte.
- Davantage de mesures devraient être prises pour documenter les liens complexes entre le rural et l’urbain au sein des réseaux militarisés, y compris les flux monétaires, en instaurant un « Groupe d’experts mixte » sur la mobilisation armée composé de membres aussi bien congolais qu’internationaux.